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Protocole de sevrage progressif pour agneaux

Nom de la solution : Protocole de sevrage progressif pour agneaux

Objectif : Fournir aux éleveurs un protocole à suivre pour réduire le stress du sevrage chez les agneaux à l’aide de l’alimentation sélective.

Description :

Le sevrage constitue l’une des périodes les plus stressantes pour l’agneau, non seulement à cause de sa relation avec la brebis, mais aussi à cause des conséquences que ce processus peut avoir sur sa santé. L’agneau peut rencontrer un certain nombre de difficultés pendant le sevrage, notamment à cause du stress émotionnel que ce processus peut provoquer chez lui. Le niveau de stress de l’agneau, qui se manifeste par un rythme de croissance ralenti après le sevrage, peut dépendre de l’âge de l’agneau, de son poids, de son état de santé ou encore de son niveau d’ingestion de nourriture solide avant son sevrage. L’allaitement joue un rôle majeur dans la relation entre une brebis et son agneau, lien qui se crée généralement à la naissance. En parallèle de l’allaitement, à partir de la seconde semaine, les agneaux devraient avoir accès à un fourrage grossier de bonne qualité, à un mélange de concentrés sous forme de granulés ainsi qu’à de l’eau potable propre. Après la quatrième semaine, le temps d’accès aux mères devrait être restreint pour encourager la consommation d’aliments solides. En augmentant la quantité de nourriture solide consommée, l’éleveur stimulera le développement morphologique du rumen. Le sevrage est non seulement défini comme la séparation complète d’une mère et de son petit, mais aussi comme la transition entre un régime constitué de lait et un régime à base d’aliments solides. La méthode traditionnelle de sevrage en filière ovine consiste en la séparation soudaine de l’agneau et de sa mère, sans qu’aucun traitement ne soit appliqué en amont. L’agneau peut avoir entre 4 et 16 semaines au moment du sevrage. Pour le sevrage, on recommande d’attendre que l’agneau pèse 12-13 kg ou qu’il atteigne 3 à 4 fois le poids vif qu’il pesait à la naissance. Le poids de l’agneau au sevrage exerce une forte influence sur le rythme de développement qu’il connaîtra plus tard et devrait donc compter parmi les critères à sérieusement considérer lors du sevrage. Au moment du sevrage, le poids de l’agneau aura plus d’incidence sur le développement de l’agneau que son âge, ce facteur devrait donc être pris en compte. Le succès du sevrage dépend, entre autres, de la vitesse à laquelle le rumen de l’agneau se développe.

Sujet: Alimentation

Production: Lait / Viande

Catégorie animale : Agnelles

Besoins / enjeux : Gestion de la transition vers le sevrage

Niveau de solution: Connaissance

Pays : Turquie

 

Comment la mettre en place :

La méthode d’alimentation sélective est très efficace. Voici comment la mettre en place :

  • Un fourrage grossier de bonne qualité et un mélange de concentrés à partir de la deuxième semaine (dès 10 jours d’âge) seraient nécessaires ;
  • 200-250 g de compléments alimentaires par agneau et par jour, de leur 20e jour au sevrage ;
  • Une eau potable et propre ;
  • Remplacez quotidiennement l’aliment complémentaire (le surplus de complément peut être donné au troupeau de brebis) ;
  • Utilisez des mangeoires couvertes pour empêcher les agneaux de marcher et de jouer sur la nourriture, minimisant ainsi les risques de contamination ;
  • Aliments présentant une forte appétence pour les jeunes agneaux : soja grossièrement moulu, maïs moulu, foin de luzerne (si c’est possible, donnez-leur seulement des feuilles) ;
  • Ces régimes devraient être élaborés de façon à comporter 20 % de protéines brutes ;
  • L’espace dédié à l’alimentation sélective doit rester sec et propre ;
  • L’espace dédié à l’alimentation sélective doit être suffisamment grand pour que la majorité des agneaux puisse s’y trouver au même moment.
  • Les portillons devraient laisser 20 à 30 cm d’espace pour laisser entrer les agneaux, mais bloquer le passage aux brebis.
  • Une fois âgés de 4 à 6 semaines, ou plus, les aliments plus gros deviennent plus appétents. C’est à cette période que les agneaux passeront progressivement à une ration composée intégralement de granulés ou à une ration mêlant du maïs concassé et des compléments (16-18 % de protéines brutes).
Bénéfices attendus :
  • Les agneaux peuvent être vendus plus tôt et pour un meilleur prix.
  • Cela stimule le développement du rumen.
  • Le stress du sevrage peut diminuer.

Aspects économiques

La gestion de la transition du sevrage est l’un des éléments de gestion les plus importants dans une exploitation. Il peut y avoir beaucoup de pertes d’agneaux pendant cette période, ce qui peut affecter le revenu de l’exploitation jusqu’à 60 %. Ainsi, avoir une stratégie pour sevrer les agneaux et gérer cette période avec moins de stress peut améliorer l’efficience de l’alimentation et donc une production rentable.

Aspects durabilité

Moins de stress chez les animaux améliorera l’efficacité alimentaire et le bien-être général. Cela aura également un impact sur l’acceptation sociale et l’image des agriculteurs. 

Prérequis et/ou limites :
  • Les éleveurs doivent faire plus attention et passer plus de temps dans la bergerie.
  • L’observation des agneaux de la période d’allaitement à la période de transition alimentaire.
  • Le sevrage précoce réduit le stress de la lactation chez les brebis à haut niveau de production, notamment chez les jeunes brebis.

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