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Méthodes de calcul pour la teneur en vitamines et minéraux des aliments et des pâtures

Nom de la solution : Méthodes de calcul pour la teneur en vitamines et minéraux des aliments et des pâtures

Objectif : Calculer la concentration en vitamines et minéraux des aliments et au pâturage pour satisfaire les besoins des brebis..

Description :

Les brebis ont besoin d’une ration équilibrée, contenant de l’énergie (graisses et glucides), des protéines, des vitamines, des minéraux et de l’eau. Elles absorbent des minéraux lors du pâturage et via des compléments. Les ovins suivant un régime trop pauvre en nutriments risquent la perte de poids, une baisse de leur fertilité, une faible pousse de la laine, une augmentation du risque de maladies et démontrent, par conséquent, d’un taux de mortalité plus élevé. Minéraux et vitamines interagissent à plusieurs niveaux et les différences de disponibilité peuvent, en conséquence, s’avérer imprévisibles. Ce constat explique pourquoi il est difficile de formuler des recommandations en matière de complémentation. La concentration et la disponibilité des minéraux et vitamines dépendent de la composition de l’herbe pâturée, du type de sol, des conditions climatiques, du stade de maturité ainsi que de la sélectivité des animaux en matière de pâturage. Avant d’instaurer une complémentation, il est recommandé de procéder à des analyses sur les céréales et les fourrages pour déterminer leur teneur en nutriments. Cette démarche présente beaucoup d’intérêt car le pourcentage de matière sèche dans les céréales, le foin et l’ensilage peut varier selon les années et leur provenance. Pour un troupeau de brebis, une bonne alimentation requiert l’apport d’un fourrage de bonne qualité en libre accès ainsi qu’une complémentation en nutriments en cas de carence. Définition d’un « complément » : il s’agit d’un aliment donné aux animaux en plus de leur ration de base, ceci dans l’intention d’améliorer leur ingestion d’un nutriment. Il est donc impossible d’instaurer une complémentation sans avoir connaissance des besoins nutritionnels d’un animal et des apports effectués par sa ration de base.

Sujet: Alimentation

Production : Lait / Viande

Catégorie animale : Brebis / Agnelles / Agneaux

Besoins / Enjeux : Complémentation en minéraux et vitamines

Niveau de solution: Pratique

Pays :Grèce

 

 

 

 

 

Comment la mettre en place :

La définition de valeurs représentatives et de limites dans l’utilisation des cultures et des fourrages est complexifiée par la variabilité de leurs compositions minérale et vitaminique, sur lesquelles de nombreux facteurs détiennent de l’influence. Beaucoup se sont référés aux valeurs définies par le NRC (acronyme de Nutrient Requirement of Dairy Cattle) à des fins comparatives, mais ces dernières auraient depuis longtemps dû être mises à jour. Les tableaux recensant les compositions minérales des principaux éléments d’un régime alimentaire suffisent rarement à prédire avec précision l’apport en minéraux d’une ration. L’analyse chimique des aliments en laboratoire donne une idée précise de la teneur en minéraux et en vitamines des aliments donnés aux animaux et du pâturage. Après détermination de la teneur en vitamines et minéraux, un programme de complémentation doit être créé en collaboration avec son conseiller ou un nutritionniste. Pour satisfaire les besoins nutritionnels d’une brebis, les principes de base sont : une bonne gestion des fourrages — notamment par une fertilisation adéquate —, un mélange de graminées et de légumineuses, un maintien des fourrages à un stade végétatif nutritif et une distribution des fourrages réalisée dans les quantités appropriées.

Minéraux :De manière générale les fourrages sont bien pourvus en calcium, et les légumineuses présentent une teneur plus forte que les graminées Les céréales et ensilages de céréales présentent de faibles taux de calcium, mais contiennent d’importantes quantités de phosphore. Au contraire des céréales, les fourrages sont pauvres en phosphore ce qui, bien souvent, s’explique par la pauvreté des sols en phosphore et une faible fertilité. Parce qu’il revêt une importance considérable pour la reproduction et le développement, cet élément est régulièrement intégré aux minéraux donnés aux troupeaux de brebis tout au long l’année. Les fourrages riches poussant au début du printemps ou dans des conditions climatiques similaires à cette saison affichent souvent de faibles teneurs en magnésium. Une carence en magnésium peut provoquer une tétanie d’herbage, mais ce n’est que rarement le cas chez les brebis. Le zinc, le cuivre et le sélénium jouent un rôle essentiel dans de nombreuses fonctions physiologiques, parmi lesquelles la réponse immunitaire et la capacité à combattre les maladies. Un sol carencé en sélénium verra indubitablement ses fourrages carencés en sélénium. C’est pourquoi il est vivement recommandé d’inclure le sélénium aux mélanges de composés minéraux distribués aux ovins de tout âge. Le cuivre peut cependant s’avérer toxique pour les ovins. Bien qu’il remplisse un rôle important au sein du corps, le cuivre, s’il est présent en quantités trop importantes, se concentrera dans le foie au lieu d’être excrété. Avec le temps, cet excès peut détruire le tissu hépatique et entraîner la mort de l’animal. Pour l’iode, il arrive que les besoins des ovins ne soient pas totalement satisfaits par le régime classique et qu’il devienne nécessaire de leur donner des compléments. Enfin, les ovins ont besoin que leur ration présente environ ~0,1 ppm de cobalt. Les légumineuses affichent généralement une plus forte teneur en cobalt que les graminées. Dans la mesure où l’on connaît rarement la quantité de cobalt contenue dans les aliments, la distribution de sels solubles en contenant pourrait s’avérer une bonne habitude à prendre.

Vitamines : Les régimes suivis par les ovins contiennent généralement d’importantes quantités de vitamines A (provitamine A), D et E, mais il est nécessaire d’instaurer une complémentation dans certaines situations. Les vitamines B et K sont synthétisées par les microorganismes du rumen et ne requièrent normalement l’apport d’aucun complément. La vitamine C est synthétisée dans les tissus des animaux. Les animaux suivant un régime riche en carotène — basé sur un pâturage de haute qualité ou sur du foin vert — peuvent stocker d’importantes quantités de vitamine A dans leur foie. Ces réserves suffisent souvent à satisfaire les besoins des animaux sur une période de 6 mois. Sur le marché, la plupart des minéraux destinés à l’alimentation à volonté des ovins contiennent des vitamines A, D et E. Des mélanges préfaits de minéraux peuvent être ajoutés à la ration totale mélangée si un aliment minéral n’est pas proposé aux animaux en libre-service. Il est fréquent que des sous-produits de céréales ou des arômes artificiels soient ajoutés aux mélanges de minéraux pour encourager l’ingestion. L’ingestion est plus grande quand le fourrage est frais et vert, comme c’est le cas au début du printemps. A l’inverse, elle est plus faible pendant l’été, quand les mois sont secs et que les animaux reçoivent du foin. On sait également qu’un animal ingère plus s’il se trouve à proximité d’une source d’eau que s’il en est éloigné, même si l’accès à l’eau ne constitue pas l’unique facteur d’influence. En effet, la présence d’aliments minéraux sur les chemins fréquemment empruntés par les ovins ou en zones d’ombre augmente aussi leur ingestion. Si la complémentation est faite au pâturage, que ce soit en ligne ou avec des auges, assurez-vous que les animaux disposent de suffisamment de temps pour manger sans avoir à entrer en compétition avec leurs congénères. Finalement, l’ingestion des ovins devrait être surveillée pour garantir que les quantités consommées sont suffisantes pour satisfaire leurs besoins.

Bénéfices attendus :

Satisfaction des besoins des ovins en termes de vitamines et de minéraux pour garantir la santé et la productivité, et éviter les carences et les toxicités.

Prérequis et/ou limites :

Les coûts engendrés par la détermination des teneurs en vitamines et minéraux des aliments et des fourrages.

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