Nom de la solution : Inclusion et gestion des espèces de légumineuses autogames dans les systèmes fourragers

Objectif : Prolonger la saison de pâturage ; augmenter la qualité du fourrage offert ; augmenter l’autonomie alimentaire de l’exploitation ; diminuer les coûts de production.

Description :

Les espèces autogames sont des espèces annuelles qui se régénèrent naturellement à partir des graines déposées les saisons précédentes sans qu’il soit nécessaire de les ressemer. Elles produisent une banque de graines “dures”, dans laquelle certaines graines restent dormantes pour germer les années suivantes, et permettent la formation d’une banque de graines persistantes. Ceci est important pour la régénération après une ou plusieurs récoltes ou une mauvaise saison de montée en graines. La décomposition des graines dures a lieu pendant l’été et à l’automne et ce processus dépend de la température. Le taux de dégradation des graines dures varie selon les espèces et les cultivars. La couverture par les résidus de culture peut ralentir le rythme du ramollissement. Parmi les légumineuses, l’autogamie des espèces varie en fonction de la proportion de graines dures qui restent en dormance pendant l’hiver qui suit la montée en graines. Lorsque l’incidence des graines dures est élevée, les cultures autogames peuvent être incluses dans une rotation avec des cultures annuelles (c’est-à-dire des céréales). Le Trèfle souterrain (Trifolium subterraneum L.) et Luzerne polymorphe (Medicago polymorpha L.) sont communs dans les pâturages méditerranéens, s’adaptent bien au pâturage et, s’ils sont correctement gérés, ils peuvent persister plusieurs années. Le Trèfle souterrain est peu adapté aux rotations de cultures intensives, en raison de sa faible capacité à semer, mais d’autres espèces à graines plus dures, comme la Biserrula (Biserrula pelecinus L.), la Serradelle jaune (Ornithopus compressus L.) et les Luzernes annuelles (Medicago) sont bien adaptées à de telles rotations..