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Gestion différenciée des agnelles selon le type racial
En Irlande, les agnelles de renouvellement sont classiquement luttées à l’âge de 18 mois, dans l’objectif d’une première mise bas à 24 mois. Le coût d’une agnelle à la lutte à 18 mois représente 25% de la valeur des agneaux qu’elle produira sur toute sa carrière. Une solution pour réduire le coût du renouvellement est de faire agneler les agnelles à l’âge d’un an, pour allonger leur vie productive.(https://www.teagasc.ie/media/website/publications/2010/ReplacementPolicyManagement.pdf)
Différences entre races
Le poids des agnelles à la lutte est le résultat de leur gestion, en fonction du type génétique. La Figure 1 présente l’effet du poids des agnelles à la lutte sur la probabilité qu’elles élèvent au moins 1 agneau. Cet effet est le résultat des différences de fertilité, prolificité et mortalité (brebis et agneau). Indépendamment du type génétique des agnelles, une augmentation de leur poids à la lutte améliore la probabilité qu’elles élèvent au moins 1 agneau. Pour que cette probabilité atteigne 90%, des agnelles Belclare, croisées Suffolk x Belclare, ou Suffolk à plus de 75%, devraient peser respectivement 48,5 kg, 51,2 kg ou 60,0 kg à la lutte. Or le poids adulte des brebis Belclare et Suffolk est respectivement de 77 et 83 kg. Donc des agnelles Belclare, croisées Suffolk x Belclare, ou Suffolk à plus de 75%, devraient peser respectivement 63%, 64% ou 72% de leur poids adulte, lors d’une lutte à 9 mois, pour avoir 90% de probabilité d’élever au moins 1 agneau en mettant bas à 1 an. Pour la mise en pratique de ces résultats, il faut également intégrer que les génotypes de faible prolificité doivent être plus lourds à la lutte, la perte d’un agneau ayant un impact plus important sur les petites portées.
Figure 1. Effet du poids à la lute sur la probabilité d’élever au moins 1 agneau
(Keady and Hanrahan, 2014)