ROUTINE DE TRAITE

• La traite doit avoir lieu dans un environnement propre ;
• Les bruits et les mouvements soudains sont à éviter autant que possible (les petits ruminants sont particulièrement sensibles aux évènements stressants) ;
• Analysez les premiers jets de lait (bandelette réactive) afin de détecter la présence d’anomalies dans le lait (indicateurs de mammites cliniques).

DÉSINFECTION DES TRAYONS APRÈS LA TRAITE (POST-TREMPAGE)

• Le trempage des trayons (ou post-trempage) est un dispositif abordable à intégrer à la routine de traite pour maîtriser la mammite. En désinfectant la peau des trayons, cette méthode empêche les bactéries de contaminer la mamelle ;
• La diminution du nombre de bactéries sur la peau du trayon joue un rôle primordial dans la prévention des infections de la mamelle et protège l’éleveur des conséquences pour la qualité du lait que ce type d’infection pourrait entraîner ;
• La désinfection doit avoir lieu sitôt qu’un faisceau trayeur se détache.

Propriétés du désinfectant idéal :

• • un spectre d’efficacité étendu,
  • la peau n’est ni agressée ni irritée,
  • contient des agents émollients (i.e. lanoline) et hydratants (i.e. glycérine),
  • stable, persistant et qui ne laisse aucun résidu dans le lait.

Techniques d’application du désinfectant :

• • L’immersion garantit la désinfection complète du trayon, mais elle accroît aussi les risques de contamination. Cette technique nécessite donc que le désinfectant soit remplacé tous les jours.
  • La pulvérisation sur les trayons est moins précise, mais plus rapide et présente un risque plus faible de contamination.

Recommandations :

• • Respectez les instructions du fabricant lors des dilutions ; une faible concentration engendrera la survie de certaines espèces de bactéries et jouera en faveur des bactéries résistantes, tandis qu’une forte concentration ne renforcera pas l’efficacité du produit, mais augmentera les dépenses ainsi que les risques de résidus dans le lait et de lésions ;
  • Alternez les types de désinfectants pour éviter de favoriser la sélection de bactéries résistantes ;
  • Conservez le produit désinfectant dans un récipient hermétiquement clos ;
  • Nettoyez le matériel de désinfection après chaque traite, ou pendant, si nécessaire ;
  • Vérifiez la date d’expiration sur l’étiquette.

GESTION ET HYGIÈNE DE LA MACHINE À TRAIRE

Plusieurs microorganismes, et particulièrement les bactéries formant un biofilm (i.e. Pseudomonas spp.), prolifèrent dans un lactoduc n’ayant pas été correctement nettoyé (i.e. à l’aide d’eau contaminée).

• La machine à traite et le matériel doivent être nettoyés après chaque traite conformément à une procédure de nettoyage appropriée ;
• Vérifiez la température de l’eau, l’absence d’odeurs anormales, de résidus ainsi que l’aspect de l’eau dans le lactoduc pendant le cycle de lavage ;
• Vérifiez que le récepteur de lait et les faisceaux trayeurs sont propres ;
• Evaluez la propreté des filtres et des joints ainsi que l’absence de dépôts/d’incrustations lors d’une inspection visuelle mensuelle.La présence de films gras, de dépôts — minéraux ou organiques — en provenance du lait ou de l’eau signifie que la température de l’eau et/ou la concentration du détergent sont inadaptées. La présence d’un dépôt noir dans les manchons indique que ces pièces doivent être remplacées ;).
• Quand une forte teneur en cellules somatiques et/ou un grand nombre de bactéries sont détectés dans le lait de mélange, il est recommandé de vérifier l’efficacité des procédures de nettoyage à l’aide d’analyses microbiologiques de l’eau utilisée, du liquide de rinçage et des prélèvements effectués dans les composantes de la machine à traire(i.e. manchons, griffes à lait, têtes de lavage, récepteur de lait) ;
• Suivez rigoureusement le programme d’entretien périodique indiqué par le fabricant de la machine à traire ;
• Vérifiez chaque année la potabilité et la dureté de l’eau utilisée pour le nettoyage.

HYGIENE

L’hygiène est vitale pour la réduction de la charge bactérienne environnementale et, par conséquent, pour la prévention des infections intramammaires, particulièrement par des microorganismes présents dans l’environnement.

Sur l’exploitation, une bonne hygiène garantit aussi la qualité hygiénique et sanitaire de la production.