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Des bâtiments bien ventilés

Nom de la solution : Des bâtiments bien ventilés

Objectif : Du système de ventilation d’une bergerie dépend l’ambiance du bâtiment, et par conséquent les performances du troupeau et ses problèmes sanitaires.

Description:
Le système de ventilation de la bergerie est lié à trois facteurs :
– la régulation de la température
– l’évacuation de l’humidité
– l’évacuation des gaz.

Ces facteurs maîtrisés permettent d’améliorer les performances zootechniques, de maintenir une bonne immunité des animaux et d’éviter les problèmes sanitaires majeurs (pneumonies, coccidioses,…). L’air doit circuler et se renouveler dans la bergerie en évitant les « courants d’air ». On peut ventiler une bergerie de deux manières : par effet thermique dit ventilation statique ou par ventilation mécanique avec des extracteurs.

La ventilation des bâtiments doit se réfléchir pour toutes les saisons. Au fil des étés, les pics de chaleur deviennent de plus en plus nombreux. Pour maintenir une température acceptable pour les animaux et les hommes dans les bergeries en période de canicule, il convient de concevoir des bâtiments adaptés. Réduire le rayonnement du soleil et favoriser la ventilation naturelle avec des bâtiments très ouverts sont des pistes intéressantes.

Comment la mettre en place :
Vous pouvez utiliser 2 mécanismes :

La ventilation statique

Elle consiste à faire rentrer naturellement de l’air extérieur dans le bâtiment qui va se réchauffer au contact des animaux, monter vers le faîtage qui doit être ouvert, générer l’effet cheminée et conduire l’air vicié (eau et gaz) à l’extérieur, en complément du balayage dû à l’effet vent.

Ce phénomène thermique sera d’autant plus important si le bâtiment est isolé sous faîtage.

 

Pour un bâtiment en dur de largeur <18 m

Ventilation

1- Les entrées d’air sont situées sur les longs pans, à plus de 2 m du sol. Trois systèmes sont utilisés : le filet brise-vent, le bardage ajouré et le bardage décalé.

2 La sortie d’air à lieu au faîtage sur toute la longueur du bâtiment sauf la première ferme de chaque pignon qui sera fermée. Prévoir une ouverture de 5 à 10 cm avec une faîtière brise vent si possible.

Le filet brise-vent
Un grand choix de filets brise-vent existe. Il reste à adapter le produit et sa fixation en fonction de la surface d’ouverture à barder (porosité, luminosité) et de la mobilité du filet (amovible, enroulable, fixe). Dans tous les cas, il est nécessaire de nettoyer régulièrement le filet afin d’éviter l’encrassement.

Le bardage ajouré en bois
Il est réservé aux zones de plaine et de piémont jusqu’à 500 m d’altitude.
Pour lui assurer une bonne durée de vie, il est recommandé de protéger le bois utilisé pour le bardage ajouré, soit avant (bois traité à l’autoclave), soit après la pose.

Le bardage décalé
La partie translucide du haut de long pan (souvent 1 m) doit descendre sur le bardage de mini 40 cm afin d’éviter au vent de rentrer directement dans la bergerie et d’orienter l’air vers le faîtage. Le décalage sera de 5 à 10 cm avec la possibilité de régler l’entrée d’air par un système de planche articulée.

Le cas particulier des tunnels
Pour les tunnels, on distingue différents cas suivant leur longueur.

– Tunnels de longueur < 25 m
La ventilation peut être réalisée par filet brise-vent dans la demi-lune du haut de pignon à condition que le tunnel soit orienté pignon face au vent dominant et avec une légère pente dans la longueur. Si ce n’est pas le cas, utiliser la technique des tunnels > 25 m.

– Tunnels de 25 m à 35 m
Prévoir l’entrée d’air par les hauts de pignon avec un cadre pivotant réglable à chaque pignon. Les sorties d’air se font par des lanterneaux réglables. En longueur, la totalité des lanterneaux doit être de 25 % mini par rapport à la longueur du tunnel.

– Tunnels > 35 m

Prévoir obligatoirement une ventilation mécanique avec des extracteurs au niveau du faîtage.

Ventilation mécanique
La ventilation mécanique avec des extracteurs d’air maintien une température souhaitée à l’aide d’un régulateur thermique. Plus la température augmente, plus le débit des extracteurs augmente. Le bâtiment est alors plutôt hermétique, sans entrée d’air particulière. Les extracteurs d’air s’utilisent dans des bâtiments anciens, des tunnels de grande longueur, des bâtiments de grande largeur > 18 m. Dans certains cas, seule une ventilation dynamique pourra permettre d’obtenir une ambiance satisfaisante. C’est le cas notamment des systèmes de barges avec foins stockés au-dessus des animaux. Ce système est également mis en place dans des ateliers d’engraissement d’agneaux, cette catégorie d’animaux étant particulièrement sensible aux facteurs pathogènes, et donc aux conditions de température et d’hygrométrie.

Shelt-air, l’application qui met de l’ambiance dans les bâtiments !
Shelt-air est un outil d’aide à la décision permettant de dimensionner en quelques clics les ouvertures ventilantes. Shelt-air s’appuie sur les toutes dernières recommandations en termes de ventilation naturelle des bâtiments pour bovins, ovins, caprins et équins. Il est disponible en version web, ainsi qu’en application mobile.

Pour découvrir Shelt-air : www.shelt-air.com. Vidéo de présentation: https://vimeo.com/497185541

Sujet: Santé / Pilotage

Production : Lait / Viande

Catégorie animale : Brebis / Agnelles / Agneaux

Besoins / enjeux : Bien-être en bergerie (ventilation, température, …), Problèmes respiratoires (pneunomie, toux, …)

Niveau de solution: Pratique

Pays : France

 

 

 

 

 

Bénéfices attendus :

La température et l’humidité font la joie des microbes. L’objectif est que ces deux critères soient, à l’intérieur du bâtiment, proches de ceux de l’extérieur.

Aspects économiques

Permettant un meilleur statut sanitaire, une bonne ventilation de la bergerie réduira l’utilisation et les coûts des médicaments et augmentera la production par brebis. Ces bénéfices ne sont pas mesurables et dépendent de l’exploitation et du contexte local. En France, le surcoût d’un bardage décalé réglable par rapport à un bardage classique est d’environ 55 € par brebis logée.

Aspects durabilité

En augmentant la production par brebis, une bonne ventilation permettra une réduction de l’impact environnemental (GES notamment) par unité de production et une meilleure efficacité alimentaire. En ce qui concerne la production d’ammoniac, une ventilation trop forte peut augmenter la production d’ammoniac du fumier dans le hangar, transféré dans l’atmosphère.

Améliorant la santé du troupeau, une bonne ventilation améliorera le bien-être des animaux. La réduction de l’utilisation de médicaments participera à une meilleure image de l’élevage ovin et à une meilleure acceptation sociale.

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