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Causes d’une forte concentration d’urée dans le lait et solutions pour éviter les excès de protéines : lien entre ingestion de protéines et urée, modalités d’analyse de l’urée dans le lait

Nom de la solution :Causes d’une forte concentration d’urée dans le lait et solutions pour éviter les excès de protéines : lien entre ingestion de protéines et urée, modalités d’analyse de l’urée dans le lait

Objectif : Améliorer la gestion des protéines contenues dans les aliments proposés aux brebis laitières en utilisant la concentration d’urée du lait comme un indicateur.

Description :

Connaître la concentration d’urée dans le lait de brebis est utile pour contrôler l’apport en protéines des organismes et étudier la relation entre énergie et protéines dans la ration. Ce nouvel indicateur présente de plus en plus d’utilités. Ainsi, la concentration d’urée dans le lait est un indicateur du rapport énergie-protéines du régime. Une forte concentration d’urée dans le lait suggère que le régime suivi par les brebis présente une concentration excessive en protéines. Or, l’éleveur doit s’assurer de proposer à ses animaux une ration comportant des protéines et de l’énergie en quantités et qualité appropriées. En parallèle des analyses de lait effectuées régulièrement, de l’évaluation de la teneur en graisses et en protéines, de l’évaluation du nombre de cellules somatiques et de microorganismes, la détermination de la concentration d’urée dans le lait peut aussi aider à contrôler l’apport en protéines des brebis laitières via leur régime. Les résultats obtenus des analyses d’urée dans le lait permettent de poser un diagnostic sur les problèmes causés par un régime qui n’est pas équilibré (rapport entre énergie disponible et protéines dans la ration), ce qui peut aussi affecter la production et l’état de santé des animaux laitiers. Au regard des avantages qu’elles présentent, les analyses d’azote uréique dans le lait apparaissent comme un bon indicateur d’un gaspillage de protéines digestibles et d’une excrétion excessive d’azote urinaire et fécal.

Sujet: Alimentation

Production : Lait

Catégorie animale : Brebis

Besoins / Enjeux :Niveau d’urée dans le lait — rapport déséquilibré énergie/protéines dans la ration

Niveau de solution: Pratique

Pays :Grèce

 

 

 

 

 

Comment la mettre en place :

Hautement nutritives et fortes d’une importante valeur fourragère, les légumineuses fourragères sont régulièrement incluses dans les systèmes de pâturage durables pour réduire l’apport en fertilisants et compléments alimentaires. Incorporées en grandes quantités dans le régime des ovins, les légumineuses peuvent cependant exacerber le déséquilibre entre énergie et protéines, entraînant une augmentation de la quantité d’azote relâchée dans l’environnement via les urines, les matières fécales et le lait. Le pâturage d’une herbe immature (hiver-printemps), qui est caractérisée par une forte teneur en protéines (>25 %) et de faibles teneurs en fibres et en tanins, engendrera une forte concentration d’urée dans le lait (>500 mg/l). Ce constat est le même pour les pâturages fertilisés en azote ; ils doivent être évités. C’est pourquoi la teneur en protéines des pâturages doit faire l’objet d’une surveillance. Pour maintenir la concentration d’urée aux niveaux optimaux, la ration doit être élaborée pour précisément satisfaire les besoins protéiques et vitaminiques des animaux. L’ingestion excessive de protéines, de même que les teneurs excessives en protéines, doivent être évitées. Il existe des régimes riches en protéines dégradables et en azote soluble dans le rumen, mais ne présentant pas de glucides non structuraux en quantité suffisante pour fournir aux microorganismes du rumen l’énergie nécessaire à la synthèse des protéines microbiennes (ex. : foin récolté à un stade précoce). Le suivi de pareil régime entraîne plusieurs phénomènes : un excès de protéines (ou la non-absorption de certaines d’entre elles), une synthèse accrue d’urée, excrétée plus tard via le lait et les effluents. L’existence de kits de diagnostic sur le marché permet aujourd’hui d’aisément mettre en place des mesures d’urée au sein d’un troupeau. Les troupeaux devraient régulièrement subir des analyses du niveau d’urée au cours de la lactation, que ce soit à partir de prélèvements individuels ou d’échantillons collectés dans le tank. Si les analyses révèlent de hautes concentrations d’urée (>500 mg/l), céréales et aliments riches en fibres (ex. : paille) doivent être intégrés aux rations distribuées aux animaux, et leurs teneurs en énergie et en protéines doivent être mesurées et corrigées. Présente en concentration importante (>600 mg/l), l’urée peut provoquer une alcalose, des troubles de la reproduction ou encore la perte d’embryons. En utilisant l’urée du lait comme un outil de gestion sur les fermes laitières, y compris pendant la saison de pâturage, les éleveurs pourraient réduire les pertes d’azote dans l’environnement, maintenir un certain niveau de productivité et garantir la bonne santé des animaux.

Bénéfices attendus :

Augmentation de l’utilisation de protéines fourragères et de leurs performances, amélioration de la productivité des brebis et de leur aptitude à la reproduction, baisse des pertes en N néfastes pour l’environnement.

Prérequis et/ou limites :

Connaissance des besoins nutritionnels des brebis laitières, de la composition des rations et gestion des animaux en fonction des résultats obtenus lors d’analyses visant à identifier la concentration d’urée dans le lait.

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